Hymne à la Corse.
Ce ne sont pas ses paysages magnifiques, ses plages de sable ou encore son eau transparente…
C’est son odeur particulière, son ambiance (parfois étrange je le conçois). Dès que je sais que j’y vais, je suis comme une enfant avant Noël. Je ne dors pratiquement pas, ma valise est prête depuis déjà quelques jours et contient en général, 300 tonnes de vêtements ! (Il n’y a que la bas que je peux emmener ma maison :D). J’ai hâte. Hâte de tout, même du bateau et de ses 8 longues heures de navigation. Hâte de prendre la voiture, d’attendre indéfiniment sur le port, d’embarquer, de râler contre les gens qui font tourner leurs moteurs dans la soute. Puis enfin, le départ de Nice. Et puis, l’attente. la longue attente. On prend des jeux, des cartes, des magazines, on parle. on s’occupe, on observe et on à parfois la chance de voir des dauphins ou encore des baleines en pleine mer, juste au-dessous de nous. Après environ 7h de trajet, les silhouettes de l’ile se dessinent enfin. Tranchantes, abruptes, singulières. Le bateau ralenti sa course et ça me parait interminable.
C’est là, précisément à ce moment là, que j’inspire de toutes mes forces et que je sais que je suis enfin à la maison.
Nous débarquons souvent à Ajaccio (à quand un Nice-Propriano direct au départ de Nice ?) et nous allons encore rouler 1h30 de route environ avant d’arriver chez mon grand-père. Une route, de nuit, composée de grandes nationales et de voitures immatriculée 2A qui nous doublent à fond, par principe. Lorsqu’on traverse enfin les villages, il n’y a plus que quelques petits virages (légèrement mortels) et ça y est: Au sortir de l’un d’eux, une ligne droite. Le chemin de la plage d’un côté et au dessus, le portail ouvert de mon Grand-Père…
J’aime leur mentalité, bien souvent incomprise. J’aime leur hospitalité, leurs principes. J’aime leurs visages typés. Leurs rythmes de vie et leur côté profondément sauvage. Là-bas c’est comme si tout était simple. J’oublis la vie normale, je ne suis pratiquement pas collée à mon portable ou à internet. Là-bas je ressors enfin mon aquarelle, mes livres. Je prend le temps d’écrire des cartes postales. De poser ma vie. Comme une parenthèse dans l’année, la corse me permet de me retrouver.
J’ai fait cette route absolument chaque année, depuis ma naissance. Et la légende raconte (merci maman) que j’aurai même été conçue là-bas. Je ne m’y suis pas rendue l’an dernier et cette année, pas encore. En attendant, c’est comme si j’étouffais. J’ai besoin d’elle.
Désolée si je n'ai pas sur-vendue l’île. Je ne voulais pas en dresser un portrait touristique et ultra promotionnel (elle n'a d'ailleurs même pas besoin de ça ! Haha la fille est totalement non-objective !) J'ai juste voulu vous expliquer pourquoi elle est si particulière pour nombreux d'entre nous...
Si vous avez des questions je suis toute ouïe !
4 Commentaires
J’aime beaucoup ce que tu dis. Avec le temps, la beauté prend un tout autre visage, et les moments magiques de notre enfance se révèlent.
Oui c’est totalement ça ! c’est presque indescriptible. Tu as aussi un endroit comme ça, qui t’es cher du coup ?
Cette île est un vrai trésor, quelle chance d’y avoir des racines là-bas !!!! La Corse recèle de panoramas merveilleux 🙂
hahaha regarde bien ma réponse avec attention : « certes, certes…. » (j’ai un sourire aux lêvres), tu comprendra… 😀